Le syndrome d’épuisement professionnel, communément appelé burn-out, touche toutes les catégories socio-professionnelles et peut avoir un impact sur la carrière professionnelle ainsi que le montant de la pension de retraite. Dans cet article, nous examinerons comment le burnout affecte les cotisations de retraite et ce que cela signifie pour les travailleurs en France.
Le burnout et les allocations journalières
En cas de burnout, il est possible de bénéficier d’indemnités journalières délivrées tous les 14 jours par l’Assurance Maladie. Pour en bénéficier, il faut justifier d’avoir ouvert ses droits auprès de la Sécurité Sociale et avoir une durée minimale de cotisations ou d’heures travaillées avant son congé maladie.
Cependant, bien que causé généralement par l’activité professionnelle, le burn-out n’est pas actuellement reconnu comme une maladie professionnelle en tant que telle et ne figure pas parmi les tableaux des maladies professionnelles dans le code de la Sécurité sociale.
La validation des trimestres
- Pour valider un trimestre, il faut avoir des revenus équivalents à 150 fois le SMIC horaire brut.
- Pour valider quatre trimestres, il faut atteindre 600 fois le SMIC horaire.
Avec un SMIC mensuel fixé à 1 709,28 € en 2023, il est facile d’atteindre ces montants si vous travaillez à temps plein pendant environ quatre mois par an.
Les dispositions spéciales pour les personnes en congé maladie de longue durée
Afin de ne pas pénaliser les personnes en congé maladie de longue durée, une disposition spéciale a été mise en place. À partir de 60 jours ou plus de congé maladie consécutive ou non, ce dispositif permet d’obtenir des trimestres pour sa retraite.
Pour chaque période de 60 jours d’indemnisation, un trimestre assimilé sera attribué dans la limite de quatre trimestres par an.
Toutefois, si votre salaire vous permettait de valider tous les quatre trimestres durant l’année malgré votre congé maladie, les trimestres validés durant votre congé maladie ne seraient pas pris en compte.
Note sur la retraite anticipée
Dans le cadre de la retraite anticipée, qui permet de partir à la retraite à 60 ans au lieu de 62 ans lorsqu’on a commencé à travailler avant 20 ans, seuls quatre trimestres de congé maladie peuvent être pris en compte.
L’impact du burn-out sur le calcul de la pension de retraite
En tant que salarié, le montant de la pension de retraite est déterminé par le Salaire Annuel Moyen issu des 25 meilleures années de carrière. Cependant, si votre congé maladie survient pendant une de ces meilleures années, généralement en fin de carrière, il ne sera pas pris en compte.
Les indemnités journalières ne sont pas prises en compte dans le calcul du Salaire Annuel de Base (SAM), ce qui signifie que vous perdrez le bénéfice de cette année pour le calcul de votre SAM.
Distinguer le burn-out du bore-out
S’il n’y a pas de définition officielle pour le burn-out, celui-ci se caractérise généralement par un épuisement professionnel où l’on est constamment préoccupé par le travail et incapable de se déconnecter. Il peut également résulter d’un sentiment de découragement face à une charge de travail écrasante et des objectifs jugés inatteignables.
En revanche, l’ennui au travail peut aussi conduire à une autre forme d’épuisement professionnel, connue sous le nom de bore-out.
Le burnout est un problème majeur dans le monde du travail moderne et peut avoir des conséquences importantes sur la retraite des travailleurs français. Cependant, des dispositions spéciales permettent de minimiser l’impact sur les cotisations de retraite et garantir une pension adéquate aux personnes touchées.
