Augmentation de pensions insuffisante selon les associations de retraités
Malgré la hausse des pensions de +5,3% à partir du 1er janvier 2024, les associations de retraités estiment que ce n’est toujours pas suffisant. Dans la salle, plus de 130 personnes sont assises face au membres du bureau du Groupe Loiret de l’ANR, qui tient son assemblée générale annuelle. L’ANR est un réseau de 101 groupes départementaux, créé en 1979 pour rassembler les retraités de La Poste et ceux de l’ancienne France Télécom. Aujourd’hui, ce réseau accueille tous les retraités des secteurs publics et privés. L’association a une action de sociabilisation, avec des évènements culturels ou des activités éducatives, mais vise également à défendre les droits sociaux des retraités. L’image des retraités aisés percevant une pension mensuelle moyenne de 2 132 € par rapport à 2 099 € de revenus pour les actifs, selon les chiffres du conseil d’orientation des retraites en février 2023, est contestée par les associations de retraités.
Des manifestations prévues pour montrer leur mécontentement
Didier Lajoinie, Président du Groupe Loiret de l’ANR : « De nombreux membres de l’ANR Loiret seront dans la rue le 26 mars. »
L’ANR affirme que beaucoup de retraités renoncent ou acceptent une diminution de leurs droits de remboursement, voire cessent complètement de chercher un traitement médical.
Des critiques sur la lenteur des mesures contre la désertification médicale
Les associations de retraités et particulièrement celles du Centre-Val de Loire critiquent la lente efficacité des mesures prises contre la désertification médicale.
Didier Lajoinie, Président du Groupe Loiret de l’Association Nationale des Retraités : « Car en effet, dans le Loiret, un rendez-vous chez un spécialiste signifie attendre deux à six mois. Nous avons contacté tous nos parlementaires car nous savons que des mesures sont prises pour l’avenir mais dire à nos adhérents de plus de 80 ans que ça s’améliorera dans 5 à 10 ans relève d’une forme de cynisme. »
Demande de mesures d’urgence et de contraintes pour les jeunes médecins
« Nous voulons des mesures d’urgence et pourquoi pas des contraintes plus fortes de la part de l’Etat pour obliger les jeunes médecins à s’installer ici plutôt qu’à Nice où la démographie médicale est l’inverse de notre situation« , conclut le Président du Groupe Loiret de l’Association Nationale des Retraités.
Le combat des associations pour défendre les droits et l’accès aux soins des retraités
Les associations de retraités ont plusieurs missions, parmi lesquelles la défense des droits sociaux des personnes âgées. Voici quelques-unes des actions menées par ces organisations :
- Mise en place d’évènements culturels et d’activités éducatives pour favoriser la sociabilisation des retraités.
- Dénonciation des inégalités sociales entre les actifs et les retraités, notamment concernant les revenus et les pensions.
- Revendication d’une meilleure prise en charge des soins médicaux et d’un accès facilité aux médecins spécialistes.
- Contact avec les élus locaux et nationaux pour demander la mise en place de mesures concrètes contre la désertification médicale.
Avec une mobilisation prévue le 26 mars, les retraités du Groupe Loiret de l’ANR vont donc continuer leur combat pour faire entendre leurs revendications et améliorer leurs conditions de vie. La question de l’accès aux soins reste essentielle pour cette population, et il est nécessaire que des solutions rapides et efficaces soient mises en place pour répondre à leurs besoins.